#Communiqué de presse#
Les membres de l’Observatoire des rythmes et des temps de l’enfant et du jeune (ORTEJ) et du Réseau français des villes éducatrices (RFVE) se sont réunis le vendredi 18 octobre 2019, dans les locaux de l’Assemblée nationale, avec le parrainage de Madame George Pau-Langevin, députée de Paris et ancienne ministre déléguée à la réussite éducative.
Cette journée de travail, présidée par le Professeur François Testu, était dédiée à la réflexion et aux échanges sur la question des rythmes des enfants. De nombreux scientifiques, universitaires et experts ont contribué aux travaux de cette journée.
Pour chacun des participants, continuer à se poser la question des rythmes éducatifs, c’est avant tout se poser la question du bien-être à l’école de l’enfant envisagé dans sa globalité, avant l’égoïsme des adultes, ceci sans dissocier l’enfant de l’élève.
Un premier constat montre que de nombreuses communes persistent dans leur engagement consistant à proposer aux élèves un rythme de cinq matinées de classe. Il s’avère que, dans les communes concernées, les enfants et leurs familles se montrent très attachés aux activités périscolaires proposées. Quant aux apprentissages, on le sait, ils sont bien plus féconds le matin.
Dans cette configuration, les communes s’envisagent résolument comme des acteurs fermement impliqués dans la construction cohérente d’actes de coéducation en lien avec les familles, l’école, le tissu associatif local. Elles s’affirment comme des partenaires d’une ambition éducative, culturelle et scolaire qu’il convient désormais de prendre en compte !
La disparité des moyens entre territoires ruraux et territoires urbains est à nouveau soulignée. Cette disparité induit une injustice insupportable.
Se pose également la question d’une vraie continuité entre l’accompagnement du jeune enfant et l’accès à une première scolarisation envisagée comme un outil susceptible de réduire les inégalités.
Après la décision du conseil constitutionnel précisant que les congés scolaires relèvent, non pas de la loi, mais du règlement, la question de la structuration de l’année scolaire se posera probablement très bientôt ! L’ORTEJ et le RFVE forment le souhait que dans les débats qui nous attendent, ce soit bien l’intérêt de l’enfant qui soit placé au premier plan, et non pas le confort de l’adulte ou les intérêts économiques.