Au moment où les directives nationales indiquent que les inspecteurs territoriaux (IEN et IA-IPR) sont des « acteurs essentiels du pilotage pédagogique » de « la refondation de l’école » de sources diverses parvient l’information d’un malaise grandissant au sein de ces personnels.
Face à cette situation une question essentielle se pose tant pour le fonctionnement de notre système éducatif que pour le bien être professionnel et personnel des individus : dans quelle mesure cette information est fiable et si oui quelles en est sont ses caractéristiques et son ampleur ?
Pour ce faire nous utilisons le concept de « moral » qui selon la sociologie du travail est « l’élément synthétiseur des comportements et attitudes captés dans l’évolution du contexte environnemental professionnel » et le questionnaire international
de Shirom- Melamel qui mesure l’épuisement professionnel.
De ce choix découle une enquête nationale - à laquelle ont répondu près de 850 inspecteurs territoriaux (620 IEN et 230 IA-IPR)- centrée sur les conditions de travail, la qualité de vie professionnelle, les caractéristiques du métier et les perspectives
de son évolution, les risques psychosociaux, la santé personnelle, qui montre que ce « mal être « professionnel existe bien et qu’il est largement répandu parmi les inspecteurs : 1 sur 4 est présumé en « épuisement professionnel », 1 sur 10 est en « burnout clinique » et 2 sur 3 déclarent un moral professionnel « moyen mauvais ». Parmi les facteurs participant à cette situation ressortent notamment l’accumulation des charges de mission les relations avec la hiérarchie, l’absence de perspectives d’avenir et 99 la carence de « gratifications » psychologiques (valeurs, sens,
reconnaissance).
A partir de ce constat et en s’appuyant sur le travail d’analyse réalisé, cette étude propose des pistes d’action et des outils susceptibles d’améliorer le « Moral » de nos Inspecteurs territoriaux et l’efficience de notre Ecole républicaine.
